Par cette expérimentation, les deux groupes scellent ainsi leur collaboration dans le cadre d’un programme de développement initié en 2016, visant à faire coopérer un véhicule autonome et des équipements routiers.
« Le franchissement d’une barrière de péage en mode autonome est une étape importante dans les activités sur la conduite autonome de niveau 4 (sans supervision du constructeur) sur autoroute. Il illustre ainsi le potentiel apporté par la communication en temps réel », souligne Carla Gohin, directrice de l’innovation du groupe PSA.

Un #vehiculeautonome va franchir un péage : comment ça marche ?
Techniquement, le défi est de taille. Le passage d’une zone de péage semble très complexe à passer pour un véhicule autonome. Selon PSA, cet obstacle requiert une capacité à gérer le flux de voitures croisés et aléatoires à ce niveau, nécessite de pouvoir assurer le guidage du véhicule sur une zone où le marquage au sol est absent, et permettre l'insertion automatique dans la voie équipée pour l’accueillir.
Voici en quelques points le protocole de communication entre les infrastructures Vinci et le monospace fabriqué par le groupe PSA :
- Un système de guidage est déployé 500 mètres en amont de la barrière de Saint-Arnoult en direction de Paris, pour suivre une trajectoire pré-enregistrée.
- Une autorisation de passage est adressée au véhicule, lui indiquant si la barrière est ouverte. Cette information est transmise par une antenne installée 300 mètres avant la barrière. Trois voies sont désormais équipées.
- Les structures ont été modifiées pour assurer la sécurité du passage des véhicules autonomes. Le système d’information analyse en temps réel la disponibilité des voies.
- Un badge de télépéage a été installé dans le véhicule autonome lui permettant ainsi de franchir les voies sans encombre et en toute autonomie.